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Lyon inaugure sa première Biennale d’Architecture sous le sigle BAL (Biennale d’Architecture Lyon). Profondément ancrée dans des problématiques contemporaines (mutations économiques, écologiques et sociétales), la biennale propose expositions, tables rondes, conférences, ateliers ouverts, explorations urbaines, etc.

Une biennale sous le signe de l’écologie

Répondant aux interrogations de son époque, cette première édition se penchera particulièrement sur la notion de rencontre entre Urbanité et Nature. Avec une grande part donnée à l’action citoyenne et à la capacité des habitants de faire levier sur les pouvoirs décisionnaires, les projets présentés dans la biennale en appellent à notre conscience de consommateur face aux dangers de l’exploitation.

Nous nous sommes donc penchés sur trois projets remarquables, qui allient écologie et urbanisme, conscience environnementale et action individuelle. Trois projets qui osent repenser le rapport entre l’immobilier et l’environnement.

Les étudiants repensent l’écologie

Dans leur projet « La ville écologique comme utopie concrète : expérimentation étudiante et habitante d’un procès-process » les étudiants du master Ville et Environnements Urbains, de l’Université Lyon 2, ont inventé un processus expérimental et innovant pour aborder les modes de vie dans la ville écologique.

Après l’exploration d’un éco-quartier et une rencontre avec ses habitants, ils formeront un groupe de citoyens, réunis pour échanger sur la ville écologique actuelle, telle qu’ils la vivent au jour le jour. Ce groupe aura pour but de croiser les avis et les expériences d’habitants pour, au final, esquisser un projet de nouvelle ville écologique. Dans un troisième temps, la rencontre avec des experts permettra à ce « jury » citoyen de porter un avis sur la ville écologique, celle qui existe aujourd’hui et celle en devenir.

Une structure mobile recyclée… à base de skis !

Le projet « Gaspillez votre temps pas les matériaux » propose d’inverser un ordre de proportion contemporain : on essaie tous de gagner du temps, mais on gaspille des matières premières… Pourquoi ne pas faire l’inverse ? Ou, comme l’expliquent très bien les créateurs du projet, le cabinet d’ingénierie Structural Xploration Lab, penser « le temps, la ressource illimitée de l’humanité ; les matériaux, la ressource limitée de la terre. »

Face à un constat alarmant (la majeure partie des déchets et des émissions de carbone provient de l’industrie du bâtiment), ce projet met en place un pavillon mobile, qui accueillera différents événements de la biennale. Détail : ce pavillon est une structure réalisée en skis recyclés. Choisis pour leur flexibilité et leur forme, ces skis jetés à la poubelle s’adaptent parfaitement aux contraintes imposées à cette structure utilitaire.

Un jeu vidéo pour mieux comprendre l’écologie

Sous le nom « Re-Générations » se cache un jeu vidéo qui permettra aux visiteurs de la biennale de faire grandir et d’administrer une ville. Ses concepteurs, appartenant au cabinet d’architectes Studio Akkerhuis, l’envisagent comme un outil pédagogique, ludique et citoyen. Au lieu de gagner des points, les joueurs suivent un score représentant symboliquement la « date du dépassement planétaire », date à laquelle la capacité de régénération des ressources de la Terre est dépassée.

Vous affronterez donc des catastrophes bien réelles et, ainsi, prendrez conscience de l’impact qu’ont nos modes de développement et de consommation. Un jeu pensé comme une initiative citoyenne, pour nous aider à construire un avenir où construction ne rimera plus avec surconsommation.